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Un ingnénieur ENAC et son père ont créé un lampadaire solaire révolutionnaire
Source : http://www.ladepeche.fr - Publié le 18/04/2013 à 08:47
Un ingénieur toulousain et son fils ont créé un lampadaire solaire révolutionnaire actuellement testé par la mairie. En concentrant les rayons, l'appareil produit deux fois plus d'énergie.
Les Toulousains ont des idées, parfois même en famille. André Cabarbaye, le père, est un ingénieur du CNES, spécialiste des satellites, qui a fondé en 2000, avec son épouse, Arlette, une petite entreprise pour créer des produits innovants, Cab Innovation. Tout jeune ingénieur sorti de l'ENAC, Aurélien, le fils, s'est joint à l'aventure. D'un travail d'étudiant sur un lampadaire est né, dans ce contexte familial, une innovation mondiale, un lampadaire solaire dont les panneaux pivotent autour du mât et suivent le soleil. Du coup, contrairement aux modèles déjà existants, cet équipement concentre les rayons et produit deux fois plus d'énergie.
Le prototype existe. Il est planté depuis trois semaines dans un atelier municipal toulousain. Haut de cinq mètres, le lampadaire se distingue par un panneau solaire vertical, bordé par un miroir. Le dispositif tourne grâce à un moteur dissimulé dans le pylône. Et une batterie stocke et restitue l'énergie produite. Les services techniques ont surnommé l'étrange lampadaire le tournesol…
«L'hiver, les nuits font 15 heures, les journées 9 et les conditions météo sont défavorables. Le challenge est donc de récupérer énormément d'énergie», souligne André. «C'est un produit made in Toulouse», se félicite pour sa part Alexandre Marciel, adjoint au maire en charge de la voirie, toujours à l'affût des innovations. La mairie fournit le terrain d'expérimentation et une aide financière de même qu'EDF. Le rêve de l'élu serait, après l'invention, de voir naître «une production locale». Pour lui, la concentration solaire est promise à un bel avenir. Elle pourrait par exemple permettre de réduire la taille des fermes solaires.
Comme la vingtaine de lampadaires solaires classiques implantés à Toulouse, le nouvel équipement est autonome. Pas de consommation électrique bien sûr et pas de coût de raccordement. Idéal pour des endroits peu accessibles comme les digues de la Garonne car le but n'est pas encore de remplacer les éclairages existants.
Le nouveau lampadaire coûte 5 000€. C'est deux fois plus cher qu'un pylône classique mais autant qu'un modèle solaire existant. D'ici cet été, quatre prototypes seront testés dans les rues de la ville
Eclairage a détection
Toulouse est déjà à l'origine d'une innovation en matière d'éclairage public. C'est ici qu'est né le lampadaire à détection. Il a été testé en 2009. Depuis, des modèles ont vu le jour dans le commerce. Ce qui fait dire à Alexandre Marciel que ce n'était pas un gadget.
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